Il faut d’abord se reculer pour bien saisir qu’il s’agit d’imposants visages, barbouillés, comme des masques ritualisés usés et repeints au fil de cérémonies récurrentes, figures sacrificielles pleines de rages, de cris, violentes et criardes. Peut-être des autoportraits. Ces faces sont des façades aussi, leur bouche une porte ouverte sur un monde chaotique, livré aux perturbations de la psyché. Ces tableaux sont des ravalements successifs, des tentatives jamais suffisantes, comme une frénésie pour dire ce qui ne peut pas l’être.